La recherche géographique à travers les thèses de doctorat en RD Congo de 1956 à 2016

Geographical research viewed through the lens of doctoral dissertations in DR Congo from 1956 to 2016

MASHINI Jean-Claude  D.M.


RésuméCet article fait partie d’une réflexion plus large menée sur la recherche géographique dans un pays du monde tropical, la République démocratique du Congo (RDC ou RD Congo). La préoccupation centrale ici est double : (i) faire une recension des principales études géographiques, à travers les thèses de doctorat sur ce pays et, (ii) évaluer le niveau de la recherche en géographie, dans sa quête de faire promouvoir la connaissance du territoire congolais. Le texte aborde ainsi la place et le rôle des universitaires dans la constitution du savoir géographique. De nos jours, les champs d’études se sont diversifiés dans la recherche congolaise, en dépit du fait que la catégorisation des travaux répertoriés en courants de pensée n’est pas aisée à établir.

Mots clésRecherche géographique, thèses de doctorat, géographie universitaire, espace congolais, République démocratique du Congo 

 

AbstractThis article is part of a broader reflection on geographical research in a tropical country, the Democratic Republic of Congo (DRC or DR Congo). The central concern here is twofold: (i) to provide a literature review of the main geographical studies, through an assessment of the doctoral dissertations on this country; and (ii) to assess the level of geographical research in its quest to promote knowledge of the DR Congo’s geographical space. The text thus addresses the place and role of academics in the constitution of geographical knowledge. Today, research fields are more diversified, despite the fact that the categorization of works listed in currents of thought is not easy to establish.

KeywordsGeographical research, doctoral dissertations, academic geography, Congolese space, Democratic Republic of the Congo

  

Plan

Introduction
État de lieu de la recherche géographique congolaise à travers les thèses de doctorat (1956-2016)
Une recherche doctorale plus que cinquantenaire, évoluant vers quels horizons conceptuels ?
La place initiale dominante des universitaires étrangers dans la production des thèses de doctorat sur le Congo (RDC)
Les prouesses de l’institut de géographie tropicale de bordeaux et la promotion des études régionales et monographiques
Le rôle des autres universités francophones dans la variabilité de champs d’études sur le Congo (RDC)
Les travaux de doctorat présentés au Congo (RDC) : la marginalisation de la recherche géographique ?
Le pôle de Lubumbashi et la diversité des études régionales sur le Katanga méridional
Kinshasa comme pôle émergent évoluant vers une recherche appliquée et des nouveaux champs d’intérêt géographique ?
Vers quel bilan de la recherche géographique en RD Congo ?
De l’externalisation toujours présente de la recherche universitaire en RD Congo ?
Conclusion

 

Texte intégral                                                                                  Format PDF

INTRODUCTION

Le territoire de la République démocratique du Congo (RDC ou RD Congo) est relativement bien connu tant par les géographes que par les autres spécialistes (historiens, ethnologues, sociologues, etc.). En effet, si les « progrès de la connaissance » sont périodiquement mis au point (Nicolaï, Gourou et Mashini, 1996 ; Nicolaï, 2009), les travaux entamés avec notamment le concours des géographes ont permis de circonscrire le territoire colonial congolais, et plus tard, de fournir les premières bases des connaissances sur les hommes et les milieux qu’ils habitent.

À travers le répertoire commenté des thèses de doctorat en géographie, le présent article s’interroge sur les débuts au Congo (RDC) de la géographie universitaire et l’influence de celle-ci dans l’évolution de la discipline sur le plan scientifique voire épistémologique. Il dégage en outre le rôle des études régionales, menées depuis l’époque coloniale, dans la territorialité de l’espace congolais. On fera ici le point sur les encadrements territoriaux qui, assurément, ont participé à la formation de cet espace. On verra que sur le plan scientifique, l’Institut de Géographie Tropicale de Bordeaux a joué un rôle prééminent dans la production des thèses de doctorat sur divers aspects abordés par des géographes tant étrangers (Belges et Français notamment) que congolais.

Avec cet article, il s’agit de répondre à la nécessité de faire connaître dans le monde francophone la somme des recherches déjà entreprises sur le territoire congolais par des géographes. Notre recension couvre la période allant de 1956 à 2016, soit au total soixante ans en ce qui concerne la production des travaux de doctorat en géographie sur le Congo (RDC). L’article recense 81 thèses de doctorat, bilan relativement important si l’on tient compte de la jeunesse de la recherche universitaire congolaise.

Pour rappel, les premières recherches universitaires géographiques au Congo remontent à l’époque coloniale. Auparavant, le rôle des « Sociétés de géographie » est apparu déterminant dans les différentes phases de la mise en valeur de la colonie, au point qu’un auteur a pu stigmatiser une « opportunité extérieure » pour la géographie :

Parmi [les] sciences coloniales, la géographie belge a trouvé au Congo une opportunité extraordinaire de se constituer. La géographie n’était pas enseignée à l’Université à cette époque. (…) La géographie coloniale belge est au cœur d’une triple conquête : le territoire africain, l’opinion belge et le statut de discipline universitaire. Il est nécessaire de représenter le territoire pour le conquérir militairement : quand Léopold II reçoit le Congo en 1885, le pays n’est pas encore conquis, il faut combattre les « esclavagistes arabes », les résistances des populations et envisager d’affronter parfois les troupes britanniques (Léopold II voulait conquérir aussi le Soudan). Mais aussi pour les acquisitions de terres, pour signer les traités de cession de territoires. Et enfin pour conquérir l’opinion belge et l’Université. La géographie est reconnue par Léopold II, qui est à l’origine d’un projet d’école d’ethnologie et de colonisation, le futur musée Tervuren. (…). (Poncelet, 2011).

Les géographes étrangers ont été à la base des études mettant en exergue l’originalité et les traits principaux des principales régions congolaises. Ces études apparaissent comme les socles de monographies régionales ultérieures, elles-mêmes devenues paradoxalement de plus en plus rares, malgré le nombre croissant des géographes congolais. Il y a donc bien lieu de remarquer le rôle éminent des géographes universitaires dans la connaissance des espaces congolais. En témoignent différents travaux de recherche menés, dans le cas du Congo (RDC), à travers diverses missions scientifiques.

ÉTAT DE LIEU DE LA RECHERCHE GÉOGRAPHIQUE CONGOLAISE À TRAVERS LES THÈSES DE DOCTORAT (1956-2016)

Une remarque s’impose pour éclairer l’analyse des travaux de doctorat présentée ici. Il s’agit avant tout d’un état de lieu de la recherche universitaire géographique sur le Congo (RDC). Ce bilan se situe dans le prolongement d’un bilan présenté par un chercheur congolais, à l’aube des quarante ans de la recherche doctorale en géographie (Maboloko, 2000). Nous avons revisité ce bilan, l’étendant à 60 ans d’études doctorales, depuis l’élaboration des premières thèses sur certaines régions congolaises. Soulignons qu’il n’a pas été évident d’établir clairement les courants de pensée ni les différents objectifs poursuivis par les travaux répertoriés, tant qu’ils n’ont pas toujours été disponibles pour permettre un regard critique afin de les replacer dans une perspective épistémologique. Toutefois, au départ de certains concepts clés mis en avant dans nombre de travaux collationnés, nous pourrions déterminer les « écoles » géographiques en présence.

Ainsi, les questions suivantes seront explorées dans la suite du présent article : quelle est ici la dynamique de la production des thèses de doctorat en géographie sur le Congo (RDC), et qui en sont les auteurs ? Quelles sont les principales thématiques abordées dans ces travaux? Quelles sont les universités de provenance des chercheurs, et quelles sont les différents espaces géographiques étudiés ?

UNE RECHERCHE DOCTORALE PLUS QUE CINQUANTENAIRE, ÉVOLUANT VERS QUELS HORIZONS CONCEPTUELS ?

Voyons au préalable un aperçu de la production des thèses de géographie sur le Congo (RDC) pour la période sous revue (graphiques 1A et 1B). Sur 81 travaux répertoriés de 1956 à 2016, on voit que la production n’a guère été exceptionnelle, soit en moyenne 1,35 thèse par an, d’après un rythme d’inégale ampleur. Avec un départ timide (6 travaux respectivement entre 1956-1965 et 1973-1979), on assiste dès le début à l’externalisation de la recherche géographique congolaise. Dès lors on remarque une relative accélération ; on est passé de 13 thèses entre 1980-1985 à 18 thèses entre 1986-1990. Dans la période suivante, on retombe à 10 thèses entre 1991-1995. Avec l’arrêt de la coopération universitaire, la production des thèses sera désormais stationnaire, oscillant autour de 5 travaux par tranches quinquennales successives entre 1996 et 2010. Depuis 2011-2016, la remontée à 14 thèses est remarquable, avec l’entrée en scène de l’école de Kinshasa, qui s’illustre dans la diversité de thèmes sur le Congo (RDC).

Graphique_11A

Graphique 1A

Graphique_11BGraphique 1B
Graphique 1. La production des thèses de doctorat en géographie sur la RDC (1956-2016)

Dans les paragraphes qui suivent, seront regroupés l’ensemble de la production des travaux de doctorat en « écoles », pour montrer l’importance prise par certaines universités par rapport aux travaux sur le Congo (RDC). On examinera tour à tour : (i) la place dominante des universitaires étrangers dans la production des thèses de doctorat sur les espaces congolais ; (ii) la marginalisation et la place secondaire des travaux présentés dans les universités congolaises. L’ordre adopté dans la présentation des travaux par université ou par groupe d’universités ne préjuge nullement de leur prééminence sur le terrain de la recherche universitaire. On adoptera en effet ici une présentation diachronique, pour tenter une analyse épistémologique – même sans l’approfondir – des travaux répertoriés.

LA PLACE INITIALE DOMINANTE DES UNIVERSITAIRES ÉTRANGERS DANS LA PRODUCTION DES THÈSES DE DOCTORAT SUR LE CONGO (RDC)

Les géographes étrangers, notamment belges et français, apparaissent ici parmi les pionniers de la recherche géographique en Afrique centrale. En ce qui concerne les thèses de doctorat sur le Congo (RDC), on dénombre 8 travaux des géographes belges (soit 9,9% du total des thèses). Les premiers champs de recherches ont été les villes minières du Katanga méridional, avec l’étude de géographie urbaine comparée de Chapelier  (Université de Liège, 1956). Il y a aussi l’étude plus générale sur le phénomène urbain en Afrique centrale présentée comme thèse d’Etat à l’Université de Paris 1-Sorbonne (Denis, 1958).

Ensuite, les études régionales prennent de l’envol, avec la publication des travaux de Beguin (Liège, 1960) sur la mise en valeur agricole du sud-est du Kasaï ; de Wilmet (Liège, 1961) sur la géographie du peuplement de la dépression de Mufuvya-Lufira (Haut-Katanga) et de Nicolaï (Institut de Géographie Tropicale à Bordeaux, 1963) sur l’étude géographique du Kwilu, une région congolaise. Plus tard, on enregistrera la thèse d’Alexandre-Pyre (Liège, 1965) sur l’étude géomorphologique du plateau de Biano (Katanga). Près de deux décennies après, deux coopérants belges s’intéresseront à de domaines différents d’étude sur Kinshasa. L’un analysera l’ampleur prise par les cultures maraîchères (Guérandel, Université de Bordeaux 3, 1983) et, l’autre examinera les interactions entre les conditions du milieu, les érosions et le bilan hydrique (Van Caillie, Katholiek Universiteit Leuven, 1983).

Au début des années 1960, les travaux de thèse sur le Congo (RDC) s’inscrivent dans un courant de pensée marqué par la géographie régionaliste. La thèse pour le doctorat d’Etat présentée par Nicolaï (1963), approfondissant l’analyse géographique d’une région congolaise, en est une illustration. L’auteur affirme l’originalité de celle-ci. Ainsi, la triple « personnalité régionale » du Kwilu était mise en avant, de par ses caractéristiques géographiques originales : marqueterie de forêts et de savanes, noyau de peuplement entouré par des régions vides d’hommes, pays d’huile de palme, etc. Voici comment était présenté ce travail de géographie régionale :

Cette étude du Kwilu ne néglige pas l’actif et le passif de l’époque coloniale et de l’époque antérieure, dont il faut tenir compte pour aborder l’avenir. Monographie dense d’un territoire peuplé (…), où (l’auteur) aborde successivement l’aspect géographique, démographique et socio-économique. La description ethnographique apparaît lorsqu’il aborde le village en tant que cellule sociale et politique, les us et coutumes de ses habitants. Le palmier à huile (…) modèle l’économie de la région et a permis de créer une industrie encore rudimentaire ; car, comme le reste du Congo, le Kwilu se ressent d’un manque de techniciens agricoles et industriels. De nombreux facteurs entraînent (l’auteur) à une vue optimiste sur le développement futur du Kwilu : nombreuses terres exploitables, région bien pourvue en hommes – évolution démographique favorable – bien que le taux d’accroissement annuel soit fort (…) – et système d’irrigation facile à créer. (Compte rendu dans Population, Revue bimestrielle de l’Institut d’Etude démographique, n° 4, 1965).

Les géographes français sont les continuateurs de la recherche urbaine sur le Congo (RDC). On citera deux travaux de coopérants français abordant des aspects d’urbanisation de Kinshasa. Pain (1979) a présenté une thèse sur l’écologie et organisation urbaines, et de Maximy (1983) sur la dynamique de la croissance urbaine. Les deux travaux ont été publiés par l’ORSTOM, dans une version légèrement remaniée (Pain, 1984, n°105 ; de Maximy, 1984, n°176). Dans un de ces derniers ouvrages sur Kinshasa, voici en quels termes la problématique urbaine est posée :

Un développement aussi rapide ne se fait pas sans engendrer de crise. Elle est présente dans tous les domaines : poids démesuré de la capitale dans le pays, rupture des équilibres naturels dans l’environnement immédiat, dégradation de la ville ancienne et sous-équipement de la ville récente, problèmes de scolarisation et d’emploi, crise morale… La crise urbaine, latente et structurelle, est renforcée par la crise économique sans précédent (…). La pauvreté du plus grand nombre, d’autant plus perceptible qu’une minorité de nantis affiche sans vergogne une richesse  insolente, s’exprime dans quelques questions-clés : comment assurer les lendemains? Comment se loger? Comment répondre à la carence des équipements collectifs? On s’interrogera également sur la vie et le fonctionnement d’une ville désormais multimillionnaire (…). Une certaine logique détermine la croissance et l’organisation de l’espace urbain. Cependant, le développement incontrôlé de l’habitat ne fait que renforcer la ségrégation et la hiérarchie des quartiers. L’opposition demeure fondamentale entre ce qui est perçu comme « la Ville » : la ville des riches, la ville du travail et la « Cité » : la ville des pauvres. (Pain, 1984).

L’approche des études urbaines entreprises est celle adoptée par les géographes dans leur analyse des situations urbaines, en privilégiant des enquêtes de terrain. La thèse de Piermay (Université de Paris X-Nanterre, 1989) est de portée plus générale sur la production de l’espace urbain en Afrique centrale. Cette étude visait à comparer les stratégies des acteurs de la croissance urbaine dans six villes africaines, trois l’ex-Zaïre : Kinshasa, Kisangani et Mbuji-Mayi, les trois autres villes étant Libreville (Gabon), Brazzaville (Congo) et Bangui (République Centrafricaine). Ce travail met l’accent sur ce qu’il convient d’appeler la « géographie des acteurs » :

Etudier la ‘production de l’espace’, c’est envisager la manière dont la société des hommes, très diversifiée et traversée d’intérêts contradictoires, transforme la surface de la terre. Une telle approche conduit à distinguer au sein de la société, différents ‘acteurs’, groupes dont le comportement présente une certaine cohérence. Chacun de ces acteurs, pourvu de certains moyens (…) élabore les ‘tactiques’ – et s’il le peut des ‘stratégies’ – pour arriver à ses fins dans la compétition qui l’oppose aux autres intervenants (…) (Piermay, 2003).

Enfin, dans la vague des études faites sur Lubumbashi, une imposante étude urbaine sur la « capitale du cuivre » propose une autre taxonomie de la physionomie de la ville (Bruneau, 1990). Le résumé de la thèse sur cette ville se décline de la manière suivante :

Radioscopie d’une grande ville africaine, Lubumbashi au Zaïre méridional, l’ouvrage s’enrichit de constantes références aux autres villes du cuivre de la région et si nécessaire au reste du pays et de l’Afrique centre-australe. Il repose sur une problématique dont les bases ont évolué au long de dix années de terrain : on est passé de la vision d’un artefact colonial, monde urbain né du cuivre, prospère mais extraverti et étranger à sa région, à celle d’une société citadine enracinée qui tache de survivre à la crise en recherchant spontanément de nouveaux équilibres, dans la ville elle-même et dans son arrière-pays. Malgré le recours à des sources documentaires abondantes, l’enquête directe a été ici par excellence l’outil du géographe (…). (Voir résumé sur le site : http://www.sudoc.fr/007633793, consulté le 03/04/2016).

LES PROUESSES DE L’INSTITUT DE GÉOGRAPHIE TROPICALE DE BORDEAUX ET LA PROMOTION DES ÉTUDES RÉGIONALES ET MONOGRAPHIQUES

À la suite de plusieurs thèses de géographie tropicale, l’école de Bordeaux s’affirme avec vigueur dans les études régionales sur l’Afrique (Vennetier, 1993). La plupart de ces études ont un point commun : la mise en avant des originalités et des particularités régionales par une analyse fine des facteurs géographiques. Dans une analyse comparative faite par un chercheur français, on peut lire :

Ces thèses prennent place au milieu d’un ensemble imposant de travaux consacrés à l’étude des pays tropicaux et principalement (…), de ceux qui ont relevé politiquement de la France et de la Belgique. Elles constituent un apport considérable à la compréhension du vaste domaine géographique formé par l’Afrique tropicale des grandes plaines du versant atlantique (…) (Daveau, 2003).

Les travaux présentés à Bordeaux par des géographes congolais présentent la caractéristique d’être des monographies urbaines et/ou régionales, creusant de thématiques différentes. Sur un total de 19 travaux présentés durant la période 1963 à 2014, au moins 15 le sont par des Congolais.

La thèse de N’Shimba (1973) avait porté sur l’étude de l’approvisionnement de Kinshasa en poissons, mettant ce phénomène en corrélation avec la croissance urbaine. Cette étude sera suivie par les travaux de Mbafumoja (1977), Bikoko (1979) et Mukendi (1981). Ces travaux ont exploité diverses pistes liées aux transports routiers, ferroviaires et fluviaux, à l’étude de la morphologie des quartiers urbains ou aux petits métiers urbains. Les études sur les relations entre la ville et l’arrière-pays de Mbanza-Ngungu (Matezo, 1980), et sur les marchés du Bas-Zaïre (Mubalutila, 1980), seront suivies par celle sur le développement rural dans le paysannat de Babua (Ekombe, 1981). Plus tard viendront d’autres travaux, sur l’étude géographique du centre secondaire de Manono (Mukalayi, 1984), sur les approvisionnements urbains (Idring’i, 1987) et sur le petit commerce africain dans la ville de Kisangani (Baya, 1988).

Durant la même période, une thèse de troisième cycle est passée inaperçue. C’est le travail de Brignol (1986), qui revient sur la géographie régionale, avec l’étude sur la circulation et les transports dans le Kivu. Il faut par la suite signaler les travaux de deux autres géographes congolais, l’un portant sur l’étude de transformation et d’intégration des quartiers urbains à Kinshasa-Ouest (Dheudjo, 1990) et, l’autre, sur l’habitat planifié et la croissance spontanée à Kinshasa-Est (Ramazani, 1990). Par la suite, la thèse de Kabatusuila (1994) développera la thématique de l’organisation spatiale, cadre de vie et crise de l’environnement pour la ville de Kananga. Après ces études, une autre sera consacrée à l’urbanisation et à la crise alimentaire à Kikwit (Mpuru, 1998). L’auteur y évoque les stratégies d’adaptation aux contraintes d’approvisionnements vivriers et alimentaires.

La dernière thèse de la série est celle sur la « fabrique urbaine » (Katalayi, 2014). Il s’agit en somme d’une « étude du processus de la création spatiale non maîtrisée et du développement de la ville de Kinshasa dans les collines de l’Ouest et du Sud-ouest. Cette recherche a essayé d’analyser les défis et opportunités pour l’aménagement et le développement urbain (…) »

Le bilan des travaux de thèse de doctorat présentés à l’Université de Bordeaux montre une nette évolution, des études initiales de géographie régionale à celles de géographie urbaine sur les espaces africains et congolais. Outre la recension de la recherche faite dans le cadre des Travaux et documents du CEGET (n°58, juillet 1987, Centre d’Etudes de Géographie Tropicale) (Lasserre, 1989). Il faut souligner que les études dont il est question sont finalement concentrées à quelques thématiques : différents aspects de la « ville moderne » s’opposant aux vieux quartiers populaires et d’auto-construction spontanés (le cas de Lubumbashi) ; agriculture intra-urbaine sur les terrains vagues (le cas de Kinshasa) ; mutations des centres commerciaux et études sur les approvisionnements vivriers (le cas de Kisangani), etc. Hormis les quelques études ultérieures, la géographie appliquée à l’aménagement du territoire ne semble pas exploitée ici.

LE RÔLE DES AUTRES UNIVERSITÉS FRANCOPHONES DANS LA VARIABILITÉ DE CHAMPS D’ÉTUDES SUR LE CONGO (RDC)

Les universités belges du monde francophone ont joué jusqu’ici un rôle diversifié dans l’encadrement des thèses de doctorat des géographes congolais. L’Université de Liège a été la plus déterminante dans le renforcement au Congo (RDC) de la « géographie outre-mer ». Les thématiques abordées au départ reflètent une géomorphologie structurale. Parmi les facteurs structuraux, la nature (lithologie), la disposition (stratigraphie) et la déformation des roches (tectonique) sont les principaux éléments pris en compte pour expliquer l’aspect des paysages structuraux. Voici comment un des pionniers présente les réalisations et les perspectives de collaboration universitaire avec le Congo (RDC) :

En ce qui concerne les thèses de doctorat, la présence en Belgique de nombreux scientifiques congolais était une réponse aux accords de coopération avec l’Université de Lubumbashi (…). Les thèses ultérieures des « homologues » congolais vont quitter le domaine de la géomorphologie et des sciences connexes pour se diversifier et répondre ainsi aux besoins de l’Institut de géographie de Lubumbashi (…). La présence d’une section de géographie à Lubumbashi a constitué un environnement favorable à des recherches de terrain effectuées par certains géographes liégeois. (…) Presque tous les services de géographie ont assuré avec enthousiasme la guidance de thèses ou de mémoires en relation avec l’outre-mer. Dans leurs activités scientifiques et quelquefois administratives, ces régions prennent une part quelquefois non négligeable. (…) (Alexandre et Ozer, 2003).

Les géographes de Liège sont au Congo (RDC) les précurseurs de la géographie physique. Les thèses de doctorat présentées par des Congolais à l’Université de Liège le sont pour moitié en géographie physique et pour l’autre en géographie économique et régionale. Dans le premier groupe des travaux, on retrouve les études touchant notamment à l’évolution de l’environnement géomorphologique des fonds de vallée (Mbenza, 1983) ou à la géomorphologie de l’Ituri oriental (Mbuluyo, 1993). Les autres travaux sont liés aussi bien à l’étude des sondages aérologiques et des images satellitaires en vue de l’explication du climat de la région de Lubumbashi (Ntombi, 1990), à l’impact des facteurs économétriques sur les cycles biogéo-chimiques en forêt dense (Dikumbwa, 1991), ou au contexte urbain et climatique des risques hydrologiques d’une ville du Nord-Kivu (Muhindo, 2011). Il y a également l’étude de l’interprétation paléo-climatique des dépôts du Pléistocène supérieur et de l’Holocène du Rift au sud du Lac Kivu (Vilimumbalo, 1993).

Le deuxième groupe concerne les travaux de géographie économique et de géographie régionale. Ces travaux portent sur la structure, la localisation et le rôle des marchés urbains de Kinshasa sur la distribution des biens et services (Kanene, 1990). Il y a ensuite les deux travaux sur l’organisation urbaine du Katanga du point de vue économique (Bushabu, 1991) et la localisation et le comportement d’achats pour le commerce de détail à Lubumbashi (Bukome, 1993).

Dans le cadre des études régionales, on note le travail sur les relations à la ville et territorialité dans la campagne environnante de Kananga (Kabamba, 2000), sur les mutations d’un système spatial rural de l’espace Luba-kasayi (Tshiunza, 2003), et un autre sur l’impact de la fonction administrative sur le développement de la ville de Bandundu (Noti, 2003). On avance ainsi ici vers la diversification des problématiques d’études géographiques, pour ne pas laisser la géographie congolaise cantonnée aux aspects classiques d’analyse.

Le pôle de Bruxelles (Université Libre de Bruxelles et Vrije Universiteit Brussel) ne semble pas, pour sa part, avoir répondu aux attentes historiques que l’on pouvoir être en droit d’espérer sur la promotion des travaux de géographie sur le Congo (RDC). A l’Université Libre de Bruxelles (ULB), on compte 7 thèses de doctorat sur des thématiques assez éparses. On ne saurait expliquer cette faiblesse numérique, dans une capitale de l’Europe longtemps ouverte à la géographie coloniale et à la coopération avec le Congo.

Les thèses présentées à Bruxelles sont circonscrites essentiellement dans le sud-ouest congolais. La première est consacrée aux questions d’exode rural dans le Bas-Zaïre (Diabon-da, 1984). La deuxième sur l’espace industriel réunit des données sur la problématique de la désindustrialisation dans la partie sud-ouest du pays (Maboloko, 1988). La troisième étudie les climats, les bilans hydriques et quelques implications dans les domaines de l’agriculture et de l’environnement dans le Bas-Zaïre (Mpasi, 1993). La quatrième thèse présentée à Bruxelles, s’inspirant des recherches sur les stratégies spatiales, se consacre à la problématique du développement régional dans le Kwango-Kwilu (Mashini, 1994). Nous y reviendrons un peu plus loin (voir paragraphe 31 infra).

Une autre étude analyse la question du transport urbain et de l’implantation des équipements socio-collectifs dans la ville-métropole congolaise, dans une perspective plus ouverte :

Les effets de la crise multiforme que traverse Kinshasa n’ont épargné aucun secteur socio-économique à l’exemple des transports urbains qui, à défaut d’une véritable planification, sont réduits à survivre par la mise en place d’un certain nombre de stratégies. Les conséquences de ces mécanismes de survie sur le plan de la mobilité, du fonctionnement et du devenir de la ville sont désastreuses. Il est donc nécessaire de ‘penser’ le transport dans le cadre de l’aménagement urbain (Mwanza, 1996).

Après la thèse sur le problème d’approvisionnement de l’eau dans une ville moyenne du Congo (Matand, 2005), le dernier travail de doctorat à ce jour à l’Université de Bruxelles sur le Congo (RDC) est celui étudiant les dimensions socio-spatiales de l’érosion ravinante intra-urbaine à Kinshasa (Kayembe, 2012).

À la Vrije Universiteit Brussel (VUB), deux travaux de doctorat ont été répertoriés : l’étude morphologique et lithostratigraphique des dépôts du quaternaire sur deux régions différentes (la plaine de la Ruzizi : Ilunga, 1984 ; et celle de Rutshuru : Yamba, 1993). Ces deux travaux sont à ranger dans la lignée des études de géomorphologie structurale déjà signalées.

La géographie régionale du Congo (RDC) développée à Bruxelles a connu des orientations diverses. L’analyse de quelques-uns de travaux répertoriés montre que les chercheurs congolais n’ont plus poursuivi avec la voie quelque peu encyclopédique des études géographiques. Dans ces travaux, la région est considérée comme un cadre spatial dans lequel interagissent diverses stratégies (déploiement des actions de développement, implantation des équipements socio-collectifs, dimensions socio-spatiales de phénomènes géographiques, etc.). Notre recherche doctorale sur le développement régional a jeté un autre regard sur l’analyse des conditions géographiques du développement (Mashini, 1994, 2013, 2014). L’ouvrage présentant le condensé de cette recherche dégage des concepts sur lesquels une analyse de la spatialisation des phénomènes régionaux est possible :

Cet ouvrage pose la question du développement régional au Congo (ex-Zaïre) pour la période étudiée (…). A partir de l’exemple du Kwango-Kwilu, l’occasion est donnée (au géographe) d’interroger le processus du développement régional, en mettant en jeu le rôle des différents acteurs du développement, sur une période de près de quarante ans. La première partie est consacrée à la dynamique régionale ainsi qu’aux systèmes d’encadrement territorial et économique qui sous-tendent l’organisation spatiale. La deuxième partie examine les mécanismes et stratégies des acteurs agissant dans le cadre régional. Dans la troisième partie, le rôle des ensembles régionaux dans les politiques de développement et d’aménagement est analysé, avant de proposer des alternatives de développement. Au total, cette étude met en évidence des mécanismes de sous-développement et des stratégies de blocage d’une région en dépression en Afrique noire, dont l’avenir est à envisager dans le cadre d’une autonomie régionale bien comprise (Mashini, 2013, op. cit.).

Enfin, mentionnons la moisson faible des travaux de doctorat dans les autres universités occidentales. Les thèses de doctorat en géographie sur le Congo (RDC) y sont en effet en nombre limité. On peut indiquer quelques études éparses. Il y a le travail sur les transports routiers et la régionalisation, présenté à l’Université de Strasbourg par un géographe congolais (Mangala, 1975). Il y a aussi la contribution à l’étude de l’organisation spatiale de la dépression de Kamalondo (Shaba méridional) (Solotshi, Université catholique de Louvain, 1985). La surprise de voir cette dernière université ne pas s’illustrer dans l’encadrement des thèses congolaises est certaine, d’autant que des pionniers de la géographie congolaise en Belgique y ont évolué (Beguin et Wilmet).

À l’Université de Laval (Canada), un géographe congolais s’est spécialisé dans la question de l’aménagement des « villes négro-africaines » (Lelo Nzuzi, 1987). Il a publié quelques ouvrages sur la participation de la population à la planification de ces villes, proposant notamment l’expression Afrikaville, pour désigner la spécificité des villes africaines (Lelo Nzuzi, 1989). Les autres travaux des géographes congolais ne sont pas bien connus, dont ceux sur le problème d’écoulement de la viande bovine locale à Kinshasa (Kabu, Université de Paris 1, 1988) ; sur l’étude d’organisation urbaine d’une ville secondaire dans le Katanga (Usasa, Université de Paris 7, 1988) ou sur l’aménagement rationnel des hautes terres de Lubero dans le Kivu (Kakule, Université de Toulouse 2, 2006). Quant à la thèse sur le développement autocentré des Cataractes, elle est l’une de rares productions congolaises en Suisse (Mukoka, Université de Genève, 2001). Cette étude analyse quelques indicateurs statistiques positionnant la région étudiée par rapport à la problématique du développement national. A tout le moins, la plupart de thèses indiquées ici signalées sont à relier à des courants de pensée déjà analysés.

LES TRAVAUX DE DOCTORAT PRÉSENTÉS AU CONGO (RDC) : LA MARGINALISATION DE LA RECHERCHE GÉOGRAPHIQUE ?

En RD Congo, les études universitaires, tout comme la recherche scientifique, sont organisées autour de certains noyaux polarisants. Le réseau de l’enseignement supérieur et universitaire comprend aujourd’hui plusieurs universités, instituts et centres de recherche. La formation doctorale y est autorisée pour certaines filières d’études, localisées essentiellement au sein des principales universités du pays. Avec la poussée de plus en plus incontrôlée des universités privées, on assiste à une certaine dérive régionaliste, marquée par une forte propension à installer des noyaux universitaires y compris dans des endroits peu opérationnels (Mashini, 1994).

Les écoles congolaises de géographie, en raison de leur appariement scientifique et des orientations de leur recherche, se structurent en trois pôles de formation géographique :

(1) Le pôle de Lubumbashi cristallise au sein de l’Université de Lubumbashi (UNILU) les bases de la formation scientifique en géographie. Les « sciences de la terre » y ont érigé leur lettre de noblesse, la géographie se confondant aux spécialisations relevant de la géographie physique (climatologie et géomorphologie tropicales, géologie, biodiversité des écosystèmes tropicaux, etc.). Toutefois, certaines études en géographie humaine y sont également menées dans le cadre des travaux de doctorat présentés y compris dans d’autres universités.

(2) Le pôle de Kinshasa s’est constitué au départ autour de l’actuelle Université Pédagogique Nationale (UPN). Malgré les vicissitudes marquées par les différentes réformes au sein du système universitaire congolais, un nombre considérable de doctorats furent soutenus avec succès par les ressortissants de l’école de Kinshasa, avec un total de 33 travaux dans les différentes branches de la géographie humaine (soit 40,7% de l’ensemble des doctorats répertoriés), la majorité de ces travaux étant présentés à Bordeaux.

(3) Avec le temps, à la faveur des événements connus (massacres sur le campus de Lubumbashi) et ayant occasionné le départ des coopérants belges attachés au département des sciences de la terre, ce pôle de géographie s’est progressivement vidé au profit de celui de Kinshasa. Certains chercheurs se sont vus obligés, par la force des événements, de se replier vers Kinshasa. La plupart ont reconstitué à l’Université de Kinshasa (UNIKIN), le département des sciences de la terre, dédoublant ainsi le noyau de formation géographique de la capitale.

LE PÔLE DE LUBUMBASHI ET LA DIVERSITÉ DES ÉTUDES RÉGIONALES SUR LE KATANGA MÉRIDIONAL

Sauf dans quelques rares cas, tous les travaux défendus à l’Université officielle du Congo, devenue Université de Lubumbashi (UNILU), sont essentiellement consacrés à l’ancienne province du Katanga, surtout sa partie méridionale. On y note de plus en plus une diversité des thèmes d’analyse, mettant ainsi en évidence les multiples facettes des études géographiques.

Les travaux de géographie physique, qui étaient dominants au départ, semblent aujourd’hui en régression (6 travaux sur 14 au total). Ils concernent, entre autres, l’étude métallogénique géostatique sur le gisement ferrifère de Kasumbalesa (Balabala, 1982), la problématique de l’environnement avec l’étude du déboisement du Shaba méridional (Binzangi, 1988), ou les études de sédiments détritiques du littoral de Mweru dans la partie nord orientale (Ka-sereka, 1996). Il faut citer aussi l’étude sur le précambrien de l’ouest du lac Kivu et sa place dans l’évolution géodynamique (Rumuengeri, 1988), et plus tard celle sur l’analyse texturale de l’image à haute résolution pour permettre de différencier l’occupation des sols à Lubumbashi (Nsiami, 2009). Ainsi, à la géomorphologie structurale, les études sur les aspects physiques se diversifient vers l’environnement, l’écologie tropicale, l’analyse texturale des images satellitaires, etc.

En transition vers les études de géographie humaine, les autres travaux réalisés à Lubumbashi se fondent sur un substrat naturel pour délimiter leurs champs d’études. Ainsi par exemple, concernant un milieu équatorial d’altitude choisi en dehors de la province cuprifère, le travail sur le dynamisme démo-géographique et la mise en valeur de l’espace en « pays nande » au Kivu septentrional (Kasay, 1988). Les autres travaux relèvent de la géographie urbaine et concernent les villes de Kolwezi (Mansila, 1989), de Likasi (Kakese, 1992) ou l’organisation urbaine de Kananga (Kabwana, 2013). Les autres études, quant à elles, font partie de la géographie économique ; elles se rapportent aux activités minières dans le Katanga (Amisi, 2010) ou l’analyse de la consommation des produits de la Gécamines – entreprise minière – et leur impact sur le développement économique (Batubenga, 2010).

Il y a aussi à Lubumbashi les études liant le déploiement des services de planification familiale (Kamanda, 2010) ou les questions d’environnement et de santé (Asumani, 2011). Malgré la diversité signalée, les travaux de thèse présentés ici ne semblent pas avoir d’originalité particulière, car le plus souvent ils sont liés à des champs d’études déjà maintes fois explorés. Ainsi, par exemple, les villes minières ont déjà été étudiées à multiples reprises, laissant peu de place à de réflexions originales sur le pays du cuivre au Congo (RDC). Une recherche pluridisciplinaire, menée à Lubumbashi dans le cadre d’un projet « Observatoire du changement urbain » et à laquelle a participé quelques géographes congolais, aux côtés des autres chercheurs, peine en effet à dégager les principales lignes de force des dynamiques urbaines locales (Petit, éditeur : 2001).

KINSHASA COMME PÔLE ÉMERGENT ÉVOLUANT VERS UNE RECHERCHE APPLIQUÉE ET DES NOUVEAUX CHAMPS D’INTERÊT GÉOGRAPHIQUE ?

Le double pôle universitaire de Kinshasa n’est pas en reste dans la production des thèses de doctorat en géographie. Les deux institutions universitaires organisant les enseignements de troisième cycle sont en émergence. Les travaux de doctorat sont en progression ces dernières années (4 thèses à l’Université de Kinshasa, contre 5 à l’Université Pédagogique Nationale.

À l’Université de Kinshasa (UNIKIN), les premiers travaux de doctorat dans cette filière ont été présentés dans le courant de l’année 2014 et se poursuivent encore. Les recherches explorent diverses pistes : soit par une approche combinée (morphologique, hydrologique, climatologique et écologique), pour examiner les changements climatiques sur la navigabilité dans le bassin de la rivière Kasaï (Kisangala, 2014) ; soit par une étude du dynamisme pluvio-morphogénique, avec l’analyse de l’érosion ravinante à Kinshasa (Makanzu, 2014). Ces études portent sur des applications pratiques, l’une d’elles ayant pour objectif de développer un outil de prévention au service de la gestion publique de ces phénomènes. On est ici en voie d’une matérialisation de la recherche appliquée. Les deux thèses suivantes confirment cette vocation, l’une analysant l’organisation de l’environnement urbain dans une perspective d’aménagement (Musenga, 2014), et la dernière examinant l’apport de la géomatique dans l’étude de la prévalence du paludisme (Yina Ngunga, 2016).

À l’Université Pédagogique Nationale (UPN), les thèses de doctorat présentées portent sur des aspects marquant la mixité entre la géographie, l’environnement urbain et l’écologie humaine. On retient une étude de géographie régionale, analysant la vie des relations ville-campagne pour Kananga (Nyoka, 2011). On y évoque une territorialité mouvante, les mécanismes urbains entraînant plutôt une marginalisation des espaces péri-urbains et ruraux qu’un développement territorial. Les autres thèses présentées à Kinshasa ont une connotation de géographie environnementale. Les écosystèmes forestiers sont analysés, soit en rapport avec l’environnement urbain, dans le cas de Kisangani (Kadima, 2011), soit en lien avec la dégradation du couvert végétal dans un secteur rural de l’Equateur (Mawengo, 2013).

Les deux derniers travaux à l’Université Pédagogique Nationale ont une orientation vers l’assainissement du milieu. Une de ces thèses analyse la gestion de déchets ménagers solides dans la ville de Tshikapa et tente une approche « géo-environnementale » et socio-économique pour déterminer des pistes d’intervention (Matadi, 2014). Quant à la dernière thèse, elle tente une analyse peu courante dans le réaménagement des installations hygiéniques dans la ville de Kinshasa, proposant leur intégration au circuit global d’assainissement (Monga, 2014). D’autres travaux de thèse, préparés par des chercheurs congolais, sont encore en chantier.

VERS QUEL BILAN DE LA RECHERCHE GÉOGRAPHIQUE EN RD CONGO ?

Dans quelle direction faudrait-il dresser ici un bilan par rapport aux travaux de thèse de doctorat qui viennent d’être compilés ? La moisson est relativement abondante, avec au total 81 travaux, présentés dans au moins 17 universités. Quelques observations peuvent être tirées de cette situation : d’abord, par rapport à l’origine de l’encadrement scientifique, en fonction des universités ayant abrité les recherches ; ensuite, par rapport aux orientations sous-tendues par ces différents travaux.

On retiendra une évolution scientifique dynamique de ces travaux, depuis les premières thèses de géographie urbaine puis de géographie régionale, avec des approches de plus en plus diversifiées penchées sur des analyses monographiques mais aussi sur des phénomènes caractéristiques des situations locales : étude de petits métiers citadins, étude de marchés urbains et/ou régionaux, étude des transports régionaux ; etc. Les phénomènes d’urbanisation ont été aussi affinés à travers quelques études sur les grandes villes congolaises (Kinshasa, Lubumbashi…). Là où les géographes ont insisté sur la nette séparation entre « ville » et « cité » ; et là où d’autres approches d’ordre socio-politique se sont imposées pour décrier un « urbanisme à la dérive », les marques de la « citadinité » se sont fait jour et ont permis à des géographes d’en évaluer la persistance dans la « ville congolaise et africaine »).

Si des travaux de géographie physique ont émergé (à l’Université de Liège, puis à celle de Lubumbashi), d’autres dynamiques d’études apparaissent. Ainsi en est-il de la (re)visitation de notions régionales, appliquées aux phénomènes d’industrialisation, à la problématique du développement régional, ou à d’autres thématiques diversifiées sur des régions congolaises. On peut schématiquement regrouper tous ces travaux en deux grandes catégories, ainsi que le montre les données ci-après (tableau 1).

Tableau_1

Tableau 1. Ventilation globale des travaux de doctorat par région géographique et type d’aspects d’études

Les travaux de doctorat analysant les aspects de géographie physique comptent pour 24,7% de l’ensemble des thèses répertoriées. Rappelons que ces travaux se concentrent essentiellement dans le Sud-Est du pays, dans les régions méridionales du Katanga, ainsi que dans le Nord-Est (dans les hautes terres, le long du Rift Est-Africain et les plaines alluviales environnantes). Si dans le Katanga nous avons relevé pour l’essentiel des études métallogéniques et stratigraphiques, de même que celles liées aux aspects aérospatiaux ou à la problématique de déboisement, ailleurs dans les régions du Kivu, les chercheurs se sont également intéressé aux études lithostratigraphiques voire paléoclimatiques. A Kinshasa par contre, la tendance relativement récente est à l’analyse des phénomènes socio-spatiaux entraînés par l’érosion ravinante intra-urbaine, mais aussi à l’exploration de nouvelles approches de géographie morphogénique, climatique et/ou environnementale (graphique 2).

Graphique_22

Graphique 2 : ventilation des travaux de doctorat par régions géographiques et type d’aspects d’études

Les travaux de thèse sur les aspects de géographie humaine, au sens large, sont prédominants à travers toutes les régions congolaises. Ces travaux comptent pour 75,3% de l’ensemble des thèses répertoriées. Comme nous l’avons vu, les branches exploitées sont diversifiées. Les travaux, au départ centrés sur d’importantes études régionales, puis sur des aspects monographiques bien précis d’activités en milieux urbains, se sont de plus en plus diversifiés, à la faveur de nombreuses recherches urbaines et/ou régionales entreprises à travers les espaces congolais. Les études urbaines sont en nombre relativement important. Nous en avons répertorié au total 42 (soit 51,8% de l’ensemble des travaux de doctorat sur le Congo (RDC). Les grandes villes congolaises (Kinshasa, Lubumbashi, Kananga, les autres villes minières, mais aussi Kisangani, Bandundu, Kikwit, Bukavu, Butembo et Mbandaka) ont été le terrain de recherches géographiques (graphique 3).

A part les cas de Kinshasa et de Lubumbashi où des études ont dégagé de structures urbaines constantes, pour les autres villes il s’agit surtout d’en dégager l’organisation urbaine ou de les placer dans la hiérarchie urbaine régionale naissante. Comme on l’a vu, quelques-unes de ces villes ont fait l’objet d’analyses urbaines relevant des aspects de géographie physique ou plutôt des activités anthropiques (érosion ravinante, analyse des interactions entre conditions du milieu, érosions et bilans hydrologiques, etc.).

Graphique_33

Graphique 3 : Nombre des études urbaines dans les travaux de doctorat sur le Congo

Les régions géographiques congolaises ont, en fin de compte, été couvertes par les travaux de thèse d’après une intensité différenciée. Le Sud-Est, c’est-à-dire le « pays du cuivre » du Katanga, dont la ville de Lubumbashi, vient en tête de fréquence des études (28,4% de l’ensemble). On a vu l’influence des premiers choix opérés par les chercheurs de Lubumbashi sur l’analyse du Katanga méridional, dans ses divers aspects touchant aux études géographiques. La ville de Kinshasa se place en deuxième position (21% de l’ensemble). Nombre d’études urbaines concernent cette ville métropole, qui concentre d’importantes ressources nationales. Pour les autres régions, le Nord-Est (13,6%), le Sud-Ouest (12,3%), le Centre (12,3%) et le Nord-Ouest (7,4%) ont souvent été des terrains choisis par les chercheurs, avec partout une relative forte influence des villes. A tout le moins, l’analyse spatiale varie en fonction de l’intérêt de recherches et surtout des conditions matérielles de leur réalisation. Enfin, quelques travaux limités ont couvert l’ensemble du pays (RDC : 2,5%) ou l’Afrique centrale (2,5%), mais avec une incidence sur les régions congolaises.

DE L’EXTERNALISATION TOUJOURS PRÉSENTE DE LA RECHERCHE UNIVERSITAIRE EN RD CONGO ?

Les données suivantes indiquent la répartition des doctorats en géographie par origine d’encadrement (tableau 2). Le top est le fait des universités suivantes : Bordeaux (19 travaux soit 23,5%) ; Liège (16 travaux soit 19,8%) ; Lubumbashi (14 travaux soit 17,3%). Le deuxième groupe est constitué par les universités de Bruxelles (9 travaux soit 11,1%) et de Kinshasa (9 travaux également). Le positionnement des autres universités traduit un émiettement dans l’encadrement des travaux sur le Congo (RDC).

La deuxième constance à souligner est la forte centralisation des thèses présentées dans les universités en Europe (57 travaux au total, soit 70,4% de l’ensemble). Seuls quelques pays européens sont concernés par cet encadrement : la Belgique et la France (34,6% chacun), la Suisse et le Canada (1,2% chacun). Le reste de travaux ont été présentés dans les universités congolaises (23 travaux, soit 28,4%), avec une part importante à Lubumbashi (17,3%) par rapport à Kinshasa (11,1%) (Graphiques 4, 5). Les facteurs d’ordre historique, liés à l’influence de la colonisation et à la canalisation de la recherche via la coopération universitaire, sont à la base de cette différenciation.

Devant les résultats montrant une relative forte diversification des pôles d’encadrement dans la production des thèses de doctorat, il est difficile de parler de l’intégration complète de la recherche universitaire congolaise. A tout le moins, il y a une forte externalisation de la recherche universitaire, ce qui reste un des avatars du système universitaire postcolonial au Congo (RDC).

Tableau_2

 Tableau 2. Répartition des doctorats en géographie par université d’encadrement (1956-2016)

Graphique_44

Graphique 4 : Présentation des thèses de doctorat en géographie sur la RDC par Université (1956-2016)

Graphique_55

Graphique 5 : Origine des thèses de doctorat en géographie sur la RDC par pays (1956-2016)

CONCLUSION

Le présent article vient de fournir de renseignements utiles sur l’éveil de la recherche géographique universitaire dans un pays du monde tropical francophone. Au Congo (RDC), cet éveil se marque par un nombre croissant de travaux scientifiques, notamment les thèses de doctorat. Nous en avons présenté un panorama relativement complet. La variabilité des thématiques d’étude montre une bonne progression de la recherche géographique. Cet éveil se marque également par la diversité des régions d’étude à l’intérieur de l’espace congolais (voir annexes 1 et 2).

Au sujet des thèses de doctorat en géographie sur le Congo (RDC), on peut souligner en fin de compte la diversité des « écoles » qui en ont encadré jusqu’ici la production scientifique (tableau 3). Au vu de cette dynamique, on peut dire que la géographie universitaire congolaise est en mouvement.

Tableau_3

Source : conception personnelle de l’auteur du présent article
Tableau 3. Tendances des travaux de doctorat en géographie sur la RD Congo

Au total, la recherche géographique au Congo (RDC) est passée à travers plusieurs cheminements, de la géographie universitaire (belge et française) pour déboucher sur des orientations spécifiques : (i) géographie urbaine (celle des grandes villes) ; (ii) géographie régionale (les « pays », les régions) ; (iii) géomorphologie structurale (étude de plateaux, vallées sèches, plaines alluviales et grandes chaînes montagneuses) ; (iv) géographie des espaces (étude de dynamiques régionales et spatiales, étude de l’organisation urbaine ou régionale) ; (v) géographie de développement (rôle des acteurs, analyse géographique des mécanismes et stratégies de développement) ; (vi) géographie environnementale (spécialement les études sur l’urbanisation, l’environnement et l’aménagement) ; (vii) la géomatique, etc.

L’effort de (re)dynamisation de la recherche géographique reste à engager au Congo (RDC). Les géographes, au-delà de leurs charges d’enseignants universitaires, doivent à la fois encadrer les formations existantes dans leur discipline, et se frayer le chemin dans le domaine de la recherche scientifique et appliquée. Nous avons vu que la production scientifique dans ce domaine est dynamique, même s’il apparaît qu’elle n’est pas exceptionnelle, par rapport à d’autres domaines du savoir. Il faudrait des acteurs engagés, qui puissent encadrer une production scientifique qui soit à la fois originale et utile.

La géographie au Congo (RDC), pourrait-elle prétendre s’engager dans une voie de refondation ? Le présent article, focalisé sur un état de lieu de la recherche géographique dans ce pays, montre qu’il y a encore du chemin à faire.

 

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Pour citer cet article

Référence électronique

Jean-Claude Mashini D.M. (2017). «La recherche géographique à travers les thèses de doctorat en RD Congo de 1956 à 2016». Revue canadienne de géographie tropicale/Canadian journal of tropical geography [En ligne], Vol. (4) 1. En ligne le 15 avril 2017, pp. 69-88. URL: http://laurentienne.ca/rcgt

 

Auteur

MASHINI D.M. Jean-Claude
Professeur au département de Géographie-Sciences de l’Environnement
Chef de département d’Hôtellerie, Accueil et Tourisme
Université Pédagogique Nationale (UPN)
République Démocratique du Congo (RDC)
Courriel : jeanclaude.mashini@gmail.com

 

Annexe

Annexe 1. Liste alphabétique des thèses de doctorat en géographie présentées sur le Congo (RDC) (1956-2016)

1. ALEXANDRE-PYRE, S. (1965), Le plateau des Biano (Katanga) : étude de géomorphologie, Thèse de doctorat, Université de Liège.

2. AMISI MWANA YAMBA (2010), Perception de l’impact des activités minières au Katanga. Analyse par l’application de la théorie paysagère de Kevin Lynch, Thèse de doctorat, Université de Lubumbashi.

3. ASUMANI SALIMINI (2011), Qualité de l’environnement et santé de la population dans un milieu urbain d’Afrique tropicale. Cas de la ville de Lubumbashi (RDC). Approche géographique, Thèse de doctorat, Université de Lubumbashi.

4. BALABALA SHIWANGA (1982), Etude métallogénique géostatique : gisement ferrifère de Kasumbalesa au Shaba, Thèse pour le doctorat de Géographie, Université nationale du Zaïre, Lubumbashi.

5. BATUBENGA KAYEMBE (2010), Répartition des produits consommés dans la Gécamines exploitation à l’échelle mondiale et leur impact sur le développement économique du Katanga de 1982 à 2008, Thèse de doctorat, Université de Lubumbashi.

6. BAYA KI-MALANDA (1988), Le petit commerce africain à Kisangani, Thèse de doctorat en géographie, Université de Bordeaux 3, 520 p.

7. BEGUIN, H. (1960), La mise en valeur agricole du sud-est du Kasaï. Essai de géographie agricole et de géographie agraire et ses possibilités d’applications pratiques, Université de Liège.

8. BIKOKO ESEKA (1979), Les quartiers urbains de Mbandaka : expansion spatiale et morphologie urbaine, Thèse de 3ème cycle, Institut de Géographie tropicale, Université de Bordeaux 3.

9. BINZANGI KAMALANDUA (1988), Contribution à l’étude du déboisement en Afrique centrale : le cas du Shaba méridional, Thèse de doctorat en Sciences, Université de Lubumbashi, Faculté des Sciences, Département de Géographie, Laboratoire de Botanique et Ecologie, 290 p.

10. BRIGNOL, Christian (1986), Circulation et transports dans le Kivu zaïrois, Thèse de 3ème cycle, Institut de Géographie tropicale, Université de Bordeaux 3.

11. BRUNEAU, Jean-Claude (1990), Lubumbashi, capitale du cuivre. Ville et citadins au Zaïre méridional, Thèse de doctorat d’Etat ès Lettres et Sciences Humaines (Géographie), Université Michel-de-Montaigne Bordeaux 3.

12. BUKOME ITONGWA (1993), Le commerce de détail à Lubumbashi : localisation et comportements d’achat. Etude de géographie économique, Thèse de doctorat, Institut de géographie, Université de Liège.

13. BUSHABU MBENGELE-MING (1991), L’organisation urbaine du Katanga du point de vue économique, Thèse de doctorat, Institut de géographie, Université de Liège.

14. BYAMUNGU bin RUSANGISA (1987), Etude gravimétrique de deux zones de déformation de la plaine africaine : I. Rift Est-Africain et ses bordures de la région des Grands Lacs ; II. La Chaîne Ouest-Congolienne du Congo-Bas-Zaïre, Thèse pour le doctorat de géographie, Université de Lubumbashi.

15. CALGIO GAUDINO (1973), Essai de morphologie urbaine de la ville de Bukavu (République du Zaïre), Thèse de 3ème cycle, Université de Grenoble, 244 p.

16. CHAPELIER, A. (1956), Elisabethville. Jadotville et Kolwezi : étude de géographie urbaine comparée, Thèse de doctorat en géographie, Université de Liège.

17. de MAXIMY, R. (1983), Kinshasa. Ville en suspens. Dynamique de la croissance et problèmes d’urbanisme. Approche socio-politique, Université de Paris 1, Editions de l’ORSTOM, Travaux et Documents, N° 176, Paris, 477 p.

18. DENIS, Jacques (1958), Le phénomène urbain en Afrique centrale, Thèse de doctorat d’Etat, Université de Paris 1, Sorbonne, IRSAC, Séance du 17 mars, Bruxelles, 407p.

19. DHEUDJO NDAHORA S. (1990), Kinshasa Ouest (Zaïre). Etude de transformation et d’intégration des quartiers urbains, Université de Bordeaux 3 (géographie), Thèse de doctorat, 555 p. + annexes.

20. DIABONDA, M. (1984), Exode rural à Luozi (Bas-Zaïre), Thèse de doctorat en Sciences (géographie), Université Libre de Bruxelles.

21. DIKUMBWA N’LANDU (1991), L’impact des facteurs économétriques sur les cycles bio-géochimiques en forêt dense à Entandrophragma delevozi De Wild au Shaba méridional (Zaïre), Thèse de doctorat en géographie, Université de Liège.

22. EKOMBE ENDAM MANGUNGU (1981), Une entreprise de développement rural dans le Haut-Zaïre : le paysannat Babua, Thèse de 3ème cycle, Institut de Géographie tropicale, Université de Bordeaux 3.

23. GUERANDEL, G. (1983), Les cultures maraîchères à Kinshasa, Thèse de Doctorat, Institut de Géographie, Université de Bordeaux 3.

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80. YAMBA TSHISUNGU (1993), Etude lithostratigraphique des dépôts quartenaires de la plaine de Rutshuru (Est-Zaïre), branche occidentale du Rift Est Africain, Thèse de doctorat, Vrije Universiteit in Brussel, département de Géomorphologie et de Géologie, 174 p. + annexes.

81. YINA NGUNGA, Didier (2016), Apport de la géomatique dans l’étude de la prévalence du paludisme à Kinshasa, Thèse de doctorat, Université de Kinshasa.

 

Annexe 2.Ventilation globale des thèses de doctorat par région géographique, par type et par année d’études

Annexe_2