Sociodemographic, economic determinants analysis and residential mobility in the city of Cocody (Abidjan, Côte d’Ivoire)
LOBA A. Don Franck Valéry, KONÉ Vassanouka & ALOKO-N’GUESSAN Jérôme
Résumé: La présente réflexion s’est intéressée à la mobilité résidentielle dans la commune de Cocody. L’objectif poursuivi est d’analyser les déterminants sociodémographiques et économiques qui sous-tendent ce phénomène. La collecte des données a reposé sur l’administration d’un questionnaire à 300 ménages sélectionnés dans l’ensemble des quartiers composant la commune. L’espace communal a été remodelé en 15 sous-secteurs relativement homogènes pour la constitution de notre échantillon. Dans chaque sous-secteur, 20 chefs de ménages ont été interrogés. Le résultat de l’étude est que la propension à déménager décroît avec l’âge des chefs de ménages et qu’elle tend à se développer chez les ménages en situation de mariage. Plus le niveau d’étude et le revenu du chef du ménage sont élevés, plus la propension à déménager devient importante. En termes de répartition spatiale, on observe que les quartiers des fronts d’urbanisation à l’Est (en direction de la commune de Bingerville) sont les plus visés par le phénomène de la mobilité résidentielle.
Mots clés: Cocody, mobilité résidentielle, mobilité urbaine, ménages, conditions de vie
Abstract: This reflection was interested in residential mobility in Cocody. Our objectif is to analyze the demographic and economic determinants that underlie this phenomenon. Data collection was based on the administration of a questionnaire to 300 households selected in all the common component parts. The communal space was remodeled in 15 relatively homogeneous sub-sectors for the constitution of our sample. And 20 heads of households were interviewed in each sub-sector. The investigation revealed that the propensity to move decreases with age of household heads. It is also noted that it tends to increase in households in marriage situation. The higher the level of education and household income head, the greater the propensity to move becomes. In terms of spatial distribution, we observe that the neighborhoods of eastern urbanization fronts (towards the town of Bingerville) are the most affected by the phenomenon of residential mobility.
Keywords: Cocody, residential mobility, urban mobility, households, living conditions
Plan
Introduction
Méthodologie de la recherche
Résultats
Âges des chefs de ménage selon le statut d’occupation du logement
Revenu des chefs de ménage selon le statut d’occupation du logement
La taille du ménage selon le statut d’occupation du logement
Statut matrimoniale des chefs de ménages selon le statut d’occupation du logement
Discussion
Conclusion
Texte intégral Format PDF
INTRODUCTION
L’évolution de l’urbanisation à l’échelle planétaire s’est traduite ces dernières décennies par l’émergence de grandes métropoles. Dans ces villes se composent et se développent de nouvelles dynamiques soutenues par une mobilité tous azimuts des populations dans leur quête de confort résidentiel (Débrand et Taffin, 2005 :125-146.). La compréhension de ces mobilités se présente comme un indispensable préalable à toute tentative de planification et de gestion de la ville dans sa fonction résidentielle. Elle implique une fine connaissance de l’ensemble des formes de mobilité spatiale pratiquée par les populations et leur impact sur la structure et l’organisation des paysages urbains. Cette mobilité en rapport avec les changements de lieu de résidence dans les espaces urbains se présente comme un sujet complexe et pluridimensionnel. En effet, les dynamiques évolutives du couple ménage-logement dans leur quête de la propriété résidentielle impliquent une diversité de paramètres économiques, sociaux, géographiques et démographiques (Homocianu, 2009 : 79.). La présente étude portant sur la mobilité résidentielle dans la commune de Cocody se trouve justifier à plus d’un titre. Située à l’Est d’Abidjan, cette commune fait partie du district d’Abidjan. Sa population est en constante progression. Elle est passée de 33 000 habitants en 1975 à 260 159 habitants en 1998 (RGPH, 1998 : 5). Aujourd’hui, la population est estimée à 447 055 habitants (RGPH, 2014 : 31). Cette dynamique démographique a été accompagnée par un étirement spatial qui fait de Cocody aujourd’hui la 3ème commune du district en termes de superficie. La croissance spatio-démographique qu’elle a enregistrée de façon constante depuis 1970 a induit une importante mobilité de population, régulièrement soumise aux jeux des déménagements. Selon le REPCI (2006 : 193), la commune de Cocody est une destination recherchée. À partir de 1980 et pratiquement en moins de deux décennies, de nouveaux quartiers sont apparus dans la commune et ont été rapidement peuplés.
L’étude permet d’appréhender la problématique de l’accession à la propriété résidentielle en rapport avec la mobilité comme un facteur essentiel de développement urbain. Ainsi, l’objectif poursuivi est d’analyser selon le statut d’occupation d’un logement, le phénomène de la mobilité résidentielle en mettant en exergue les caractéristiques sociodémographiques et économiques des ménages établis dans la commune de Cocody ayant été soumis à un changement de résidence.
MÉTHODOLOGIE DE LA RECHERCHE
La méthodologie s’est basée sur l’analyse de source documentaire et l’administration d’un questionnaire à 300 ménages résidant dans la commune de Cocody. L’enquête questionnaire a porté sur les ménages ayant déjà connu un changement de résidence. Elle s’est déroulée durant le premier semestre de l’année 2015. Les documents utilisés proviennent de divers travaux et écrits portant sur la mobilité résidentielle, ainsi que des rapports et annuaires statistiques issus de services spécialisés et des ministères techniques ayant en charge la construction et l’urbanisme.
L’approche non probabiliste à choix raisonné a été utilisée pour établir l’échantillon de 300 ménages. Cette option est justifiée par la taille de la municipalité tant au plan spatial que démographique. Elle a été découpée en 15 secteurs qui sont en réalité des regroupements de quartiers (cf. figure 1).
Figure 1 : Structuration de la commune de Cocody en secteurs
Dans chacun de ces secteurs, 20 ménages ayant déjà effectué un déménagement ont été tirés au hasard. Sur les 20 ménages, 10 ménages vivaient dans des habitations de haut standing et les 10 autres ménages dans des habitations de standing modéré de type économique. Le nombre total de ménage enquêté est de 300 ménages.
L’analyse des résultats a privilégié le croisement entre le statut d’occupation (propriétaire / locataire) et les paramètres socioéconomiques et démographiques. Le statut d’occupation pris comme variable dépendante se décline en deux modalités que sont les statuts de locataire et de propriétaire. Comme variables indépendantes, le statut matrimonial, la taille du ménage, l’âge du chef du ménage ont été sélectionné comme paramètre sociodémographique et le revenu en guise de paramètre économique. La recherche d’une éventuelle significativité de la relation entre le statut d’occupation et les paramètres sociodémographiques et économiques a été faite avec le test de khi² au seuil de 5%, sous Microsoft Excel avec le module Xlstat 7.5. Un ratio mettant en relation les effectifs de propriétaires à ceux des locataires a été calculé. Il a permis de définir le nombre de propriétaires pour 100 locataires. Les résultats ci-après exposés rendent ainsi compte de la répartition des paramètres sociodémographiques suivant le statut d’occupation.
RÉSULTATS
Les informations recueillies indiquent que sur l’ensemble des ménages soumis à une mobilité résidentielle, 57 % sont propriétaires du logement occupé et 43 % sont des locataires. Autrement dit, pour 57 % des ménages questionnés, le changement de résidence a abouti à l’accession au statut de propriétaire résidentiel. Ce qui nous donne un ratio moyen pour l’ensemble de la commune de 114 propriétaires pour 100 locataires. En termes de répartition spatiale, les secteurs de Génie 2000, de la Palmeraie, d’Akouédo (dans la partie Est de la commune) et des 2 plateaux (à l’Ouest) présentent les proportions de locataires les plus élevés (cf. figure 2).
Figure 2 : Répartition des chefs de ménage selon le statut d’occupation du logement
En moyenne 3/4 des ménages résidants ont le statut de propriétaire. Les secteurs d’Angré et du Plateau Dokui dans la partie Nord de la commune contrastent avec ceux précédemment cités. On y dénombre en moyenne 66 propriétaires pour 100 locataires, soit plus de 3/4 de locataires. La figure 2 rend compte de cette disparité entre le secteur Nord et le reste de la commune.
ÂGES DES CHEFS DE MÉNAGE SELON LE STATUT D’OCCUPATION DU LOGEMENT
Le tableau 1 donne un aperçu global de l’âge des chefs de ménage selon le statut d’occupation du logement.
Source : Enquête terrain, 2015
Tableau 1 : Répartition des ménages selon le statut d’occupation et l’âge du chef de ménage
On constate que 57 % des chefs de ménages ayant le statut de locataire ont un âge compris entre 50 et 60 ans. Quant à ceux ayant moins de 40 ans, ils représentent 31%. Toujours dans la catégorie des locataires, les 60 ans et plus sont estimés à 12%. Dans la population des chefs de ménages ayant le statut de propriétaires, 60% ont entre 50 et 60 ans. Tandis que 38% de ces ménages se situent dans la tranche d’âge de 60 ans et plus et ceux ayant moins de 40 ans représentent seulement 2%. Il ressort que dans ces deux catégories, les moins de 40 ans sont les moins nombreux et que la classe d’âge majoritaire est celle des 50-60 ans. Projeté dans l’espace, cette classification selon l’âge du chef de ménage montre que deux fois sur cinq, les secteurs ayant les proportions de propriétaires les plus importantes abritent une faible proportion de chef de ménages de moins de 40 ans (cf. figure 3). C’est le cas des secteurs de Cocody centre et de Génie 2000.
Figure 3 : Répartition des ménages selon le statut d’occupation et l’âge du chef de ménage
REVENU DES CHEFS DE MÉNAGE SELON LE STATUT D’OCCUPATION DU LOGEMENT
L’étude montre que 50 % des chefs de ménage encore locataire ont un revenu mensuel compris entre 200 000 et 300 000 FCFA. Il faut souligner que 36 % des chefs de ménage dans la même catégorie ont déclaré un revenu estimé à plus de 300 000 FCFA et 14 % à moins de 200 000 FCFA. Pour les propriétaires, 63% ont un revenu mensuel de plus de 300 000 FCFA. Les ménages ayant un revenu compris entre 200 000 à 300 000 FCFA représentent 33 % et ceux ayant moins de 200 000 FCFA, 4 %. Le tableau 2 fait une synthèse des résultats obtenus.
Source : Enquête terrain, 2015
Tableau 2 : répartition des ménages selon le statut d’occupation et le revenu du chef de ménage
La répartition spatiale du niveau de revenu indique que plus la proportion de propriétaire est importante moins l’on rencontre de salaires inférieur à 200 000 FCFA (cf. figure 4).
Figure 4 : Répartition des ménages selon le statut d’occupation et le revenu du chef de ménage
LA TAILLE DU MÉNAGE SELON LE STATUT D’OCCUPATION DU LOGEMENT
La taille du ménage varie en fonction du statut d’occupation du logement. Le résultat montre un lien significatif entre le statut de propriétaire et la grande taille du ménage (cf. tableau 3).
Source : Enquête terrain, 2015
Tableau 3 : Répartition des ménages selon le statut d’occupation et la taille du ménage
On observe qu’au niveau des locataires, 75% sont constitués de moins de cinq personnes, quand 24% ont une taille oscillant entre 5-10 personnes et seulement 1% constitué de plus de 10 personnes. Au niveau des propriétaires, 61% se composent de 5 à 10 personnes. Par contre, contrairement au statut de locataire, les ménages de 1 à 5 personnes sont moins nombreux et représentent 31%. Aussi, la proportion des ménages composés de 10 personnes et plus est 12 fois supérieure à celle observée chez les locataires, soit 12%.
De façon générale on remarque que la proportion des ménages de plus de 10 personnes est faible sur l’ensemble des secteurs peu importe le niveau du ratio de statut de propriétaire (cf. figure 5). Il en est de même pour les autres niveaux de taille de ménages dont la répartition semble peu influencée par la proportion du ratio de propriétaire. Par exemple, le secteur Angré qui a un ratio quatre fois inférieur à ceux d’Akouédo et de Genie 2000 présente les mêmes structurations pour ce qui est de la taille de ménage.
Figure 5 : Répartition des ménages selon le statut d’occupation et la taille du ménage
STATUT MATRIMONIALE DES CHEFS DE MÉNAGES SELON LE STATUT D’OCCUPATION DU LOGEMENT
D’une manière générale, l’étude ressort un lien significatif entre le fait d’être propriétaire de logement et être marié (e). Dans l’ensemble, on constate que 49 % des chefs de ménages encore locataires sont mariés, 45 % sont célibataires, 5 % ont divorcé et 2 % ont déclaré être veuf ou veuve (cf. tableau 4). Pour ce qui est des propriétaires, 80 % des chefs de ménages propriétaires sont mariés, 11 % sont célibataires et 9 % sont veuf ou veuve.
La répartition en rapport avec le ratio de propriétaire du statut matrimonial dans les secteurs ne laisse apparaître aucune variation majeure sauf au niveau du statut des divorcés que l’on rencontre dans les secteurs ou le ratio de propriétaire est compris entre 125 et 200 (cas des secteurs de Djorogobité, Génie 2000 et Riviera). Seul le secteur les Rosiers échappe à cette observation. Avec un ratio inférieur à 100, il présente une proportion de divorcé relativement élevée (cf. figure 6).
Figure 6 : Répartition des ménages selon le statut d’occupation et la situation matrimoniale
Les propriétaires mariés sont majoritaires dans tous les secteurs de la commune à l’exception du Plateau Dokui où les célibataires sont prédominants.
DISCUSSION
Les travaux de recherche consacrés à la mobilité résidentielle dans le contexte urbain ivoirien n’abondent pas dans le sens du changement de résidence, mais plutôt dans celui du mouvement pendulaire. Les travaux initiés par Hauhouot (1973 :8-25 ; 1982 : 10-15) questionnant la mobilité pendulaire des chefs de ménage relativement à leur lieu de travail ouvrait le débat sur la mobilité urbaine. Il n’avait pas été question dans lesdits travaux d’aborder les changements de résidence, du moins d’en comprendre les déterminants sociaux qui pourraient les structurer. Le récent travail de Kouadio (2016 : 50-75) aborde le sujet sous l’angle de la difficulté de mobilité qu’imposent les faiblesses du système de transport interurbain. Il émet l’hypothèse que cette contrainte est le principal motif de changement de résidence sans s’intéresser au profil socioéconomique des ménages qui s’essaient au changement de résidence.
En initiant cette réflexion, l’objectif était de proposer un cadre méthodologique adapté au paysage abidjanais pour identifier l’incidence des paramètres socioéconomiques qui structurent ce phénomène en plein essor dans l’urbanisation des berges de la lagune Ebrié. S’il est admis que la crise du logement est une réalité urbaine préoccupante de ces deux dernières décennies (RECPI, 2006 :193 ; DSRP, 2009 : 65-66), les mobilités qu’elles suscitent opèrent une nouvelle géographie de l’urbanisation d’Abidjan, qu’il faut comprendre pour une meilleure planification de la ville.
De façon générale, les raisons qui poussent les ménages a opéré des changements de résidence sont souvent motivés par un environnement sociale commandé par la recherche de mieux être et la quête de confort, le statut matrimonial et la profession. Dans la compréhension de la mobilité résidentielle à Cocody, ces mêmes paramètres ont été mis en exergue. On observe que les motivations professionnelles, familiales et résidentielles se combinent largement chez les plus jeunes et les rend plus disposés au changement de résidence (Détang-Dessendre, Piguet et Schmitt, 2002 :35-62.). Les travaux de Homocianu, (2009 :193), montrent que les déménagements sont plus fréquents chez les jeunes ménages, avec une tendance vers l’immobilité avec le vieillissement. Aussi, la taille du ménage impacte sur la probabilité de changer sa résidence principale. Hemley (1998 :1957-1976.) et Gobillon (2001 : 77-99) aboutissent à des résultats similaires. Selon eux plus le nombre d’enfants ou la taille du ménage est grand, moins il est mobile. Le résultat de l’étude est en conformité avec cette conclusion puisqu’il montre clairement que plus la taille du ménage est importante moins le ménage est mobile (50% de ménages de 1-5 personnes). Gobillon (2001 :77-99) affirme à ce sujet que la probabilité de changer de résidence décroit avec la taille du ménage.
Les ménages ayant le statut de marié sont les plus concernés par la mobilité résidentielle (49% des ménages encore locataires et 80% pour ceux ayant le statut de propriété). Cette proportion des ménages mariés, peut être expliquée par le désir de satisfaire les besoins en matière de logement. Ces besoins s’expriment suite à un mariage ou à la naissance des enfants et justifient la nécessité de chercher un logement plus grand. Les résultats obtenus sont en phase avec ceux de Ouboulal et Slaoui Andaloussi (2012 :24.) qui montrent, dans leurs travaux, que le taux de déménagement des ménages dont le chef est marié est le plus élevé (10,9% au niveau national, 13,92% dans le milieu urbain et de 3.57% dans le rural). De même que Pickwance (1973 : 171-188) dans son étude, les couples récemment mariés ou récemment séparés connaissent de forts taux de mouvements résidentiels. Pour sa part, Courgeau (1984 : 483-513) a montré que le mariage présente une double facette, étant tout à la fois un facteur de mobilité, car il entraîne pour la majorité des chefs des ménages un déménagement, et de stabilisation pour les jeunes mariés. Bastide (1974 : 743-769.) aborde dans le même sens et affirme que 30% des mariages entraînaient un déménagement.
Il faut noter qu’il existe un lien pertinent entre le revenu et la mobilité résidentielle. Les résultats de l’étude arrivent à la même conclusion que Gobillon et Le Blanc (2004 :15-46.) et ressortent clairement le fait que la relation entre revenu de ménage et la mobilité résidentielle se fonde sur la théorie de filtering process (évoqué par Laferrère et Warzée, 2002 : 1-4). Une théorie selon laquelle les ménages à plus hauts revenus se dirigent vers les constructions neuves, et quittent les anciens logements, car généralement, ces derniers perdent de la valeur au fur et à mesure que le temps passe.
CONCLUSION
La mobilité résidentielle dans la commune de Cocody est soutenue par l’interaction de déterminants socioéconomiques. Cette étude dans la commune de Cocody a permis de les identifier et de mettre en évidence dans la mobilité résidentielle. L’influence de ces paramètres socioéconomiques et démographique détermine la propension des ménages à opérer une mobilité résidentielle. Ainsi, la mobilité résidentielle parait plus probable au fur et à mesure que l’âge du chef de ménage augmente, que le revenu mensuel de celui-ci devient important, qu’il est matrimonialement lié par un contrat de mariage, et que la taille du ménage tende à l’augmentation.
La mobilité résidentielle, en direction des nouveaux fronts d’urbanisation dans l’Est de la commune de Cocody, s’explique par l’achat d’une résidence. En effet, dans les secteurs Est récemment urbanisés- le début des années 2000- la proportion des propriétaires est de loin trois fois supérieure à celle des locataires. Les quartiers de la partie Est de la commune sont les plus affectés par la mobilité résidentielle contrairement à la partie Ouest qui demeure toujours le noyau de l’urbanisation. Quant aux secteurs situés au centre de la commune, ils constituent une sorte de quartiers intermédiaires entre les secteurs Est et Ouest de la commune.
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Pour citer cet article
Référence électronique
Loba A. Don Franck Valéry, Koné Vassanouka & Aloko-N’Guessan Jérôme (2018). «Étude des déterminants sociodémographiques et économiques de la mobilité résidentielle dans la commune de Cocody-Abidjan (Côte d’Ivoire)». Revue canadienne de géographie tropicale/Canadian journal of tropical geography [En ligne], Vol. (5) 1. En ligne le 15 mai 2018, pp. 24-29. URL: http://laurentian.ca/cjtg
Auteurs
LOBA A. Don Franck Valéry
Enseignant-chercheur
Institut de Géographie Tropicale
Université Félix HOUPHOUËT-BOIGNY, Abidjan, Côte d’Ivoire
E-mail: valo226@yahoo.com
KONÉ Vassanouka
Institut de Géographie Tropicale
Université Félix HOUPHOUËT-BOIGNY, Abidjan, Côte d’Ivoire
ALOKO-N’GUESSAN Jérôme
Directeur de Recherche CAMES
Institut de Géographie Tropicale
Université Félix HOUPHOUËT-BOIGNY, Abidjan, Côte d’Ivoire
Email: alokojerome@yahoo.fr